Gigacircus

Continent Rouge

Déployant une esthétique de la mobilité, Continent Rouge plonge le spectateur dans l'univers des danses rituelles des indiens Raramuris de la sierra Tarahumaras, Mexique. Structuré sur une partition élémentaire terre-eau-feu, la pulsion et le rythme immerge le public dans l'image, lui donnant accès à "la réalité magique de la culture Tarahumara" dont Antonin Artaud cherchait la trace.

Sur notre blog : #Continent Rouge

Vidéo

Images

Un parcours sonore  géolocalisé et une installation multimédia


vidéo de présentation de Continent Rouge

Sylvie Marchand, autrice de dispositifs numériques, ethnologue de formation, poursuit une question qui traverse son œuvre : la quête des racines rituelles de l’art. Depuis 2010, avec le compositeur et scénographe Lionel Camburet, elle expérimente et filme les cérémonies des indiens Tarahumaras (Mexique). Lui parviennent alors des récits étonnants, relatant la présence d’Artaud entre Norogachi et Cowerachi. En février 2013, elle ébauche l’idée d’enregistrer l’histoire d’Antonin dite par les Tarahumaras et entre autres par les célèbres poètes Erasmo Palma et Martin Makawi, pour nous transmettre leur poésie orale, inédite. En retour, elle lit Les Tarahumaras d’Artaud aux indiens.


“Et vogue le navire” émission de radio diffusée sur : RCF Poitou, RCF La Rochelle, RCF Angoulême et sur Radio Terre Marine

Textes de références

Fusion d'énergies créatrices et transdisciplinarité

Dans les dispositifs créés par Sylvie Marchand, les outils numériques relient une multiplicité de points de vue ; la conjugaison de paradigmes donne des oeuvres microcosmes « à vivre » pour le public : le spectateur doit sortir de son fauteuil, affronter sons et projections lumineuses de façon sensible, se promener au travers des images, réagir à des stimuli visuels, sonores, intellectuels ou poétiques. Ces oeuvres-traces ou ces formes-paysages, remettent en question le confort de l’écoute et interrogent le spectateur sur sa propre capacité à se mobiliser. La nature des écrans et la forme des parcours conçus pour le public redoublent l’équilibre entre sens et perception. Au plan humain, ces dispositifs sont fondés sur la collaboration, la fusion d’énergies créatrices et la transdisciplinarité. Au plan technique, ils hybrident formes et média, conjuguant plusieurs modes de représentation, à partir d’une expérience aussi simple que celle
d’une marche, ou d’une rencontre.

Alix de Morant
Auteure de «Extérieur Danse»,
Éditions de l’Entretemps, Oct.2009, in Revue Stradda, n° 10.

Le Paysage Augmenté nouvelles cartographies du monde

A propos des créations de Sylvie Marchand:

Les oeuvres-traces qui résultent de ses rencontres ne sont pas des substituts de la réalité perçue et vécue, mais bien des formes de perception de la réalité. Le spectateur n’est jamais introduit dans un monde avec l’illusion d’y être vraiment. Ce sont peut-être là les leçons des grands maîtres
de l’art vidéo, comme Steina et Woody Vasulka, qui sont mises en oeuvres. Je pense notamment aux «Machines de vision » des Vasulka qui utilisent le « média pour le média» dans un langage qui n’en exhibe pas moins la syntaxe machinique et visuelle. Transferts et projections de plans, multiplicité des points de vue et des points d’écod’écoute, dans un dispositif qui englobe le visiteur. Chaque forme est un monde, chaque monde est une forme. Ce sont de nouvelles cartographies du monde que nous offrent Sylvie Marchand et la compagnie Gigacircus. Ce sont des agencements d’images pensées de territoires plutôt que des aménagements de représentations

Marc Mercier
Directeur Instants Vidéo,
(in Livret DVD AmeXica sKin , 2011.)

Plaquettes

Plaquette d'information Continent Rouge

Plaquette d'information Continent Rouge à Lascaux

Articles

Preservación de documentos sonoros
y audiovisuales de origen digital

Arts numériques,
narration, mobilité

Le dispositif technique

L'installation « Continent Rouge » est un espace de projections pilotées par ordinateurs.
Vidéos, photographies digitales, séquences d’animation,  vidéogrammes et partitions sonores originales sont rythmés par le public en marche, via OSC (Open Sound Control).

Le parcours sonore est accessible via l’application NoTours

Il s’agit d’un logiciel pour smartphone libre et gratuit développé par Escoitar.org qui permet de marcher en écoutant une narration sonore créée pour cet espace spécifique. Cette expérience sonore «augmente» la perception de l’espace en superposant des couches de nouveaux sons à un territoire.

Cette application est un outil d’expression ouvert à l’invention.